Il faut les mériter ces paysages, grimper 600m de dénivelé dans des chemins escarpés sauvages, ça passe, déjà vu, déjà fait. Mais lorsque le vent veut jouer les troubles fêtes, on s'accroche, des vents sans doute pas loin de 60kms/h pour les rafales, ça nous bouscule, nous déséquilibre. Une montée qui n'en finit pas, un dôme en cache un autre et encore un autre, c'est dur mais la récompense est tout la-haut avec ce paysage à 360° sur la vallée et les sommets au loin, c'est vraiment splendide. Bon ! Dommage que la photo ne peut rendre ce que l'oeil perçoit mais il faut bien qu'on en garde pour soi un petit peu.
La descente rappelle à mon bon souvenir le genou endolori, la douleur ne me lâche pas, lancinante, la jambe droite plus raide rend une démarche instable, je fais attention.
Ce fut une belle étape avec ce soleil pas toujours présent transformant les couleurs d'un coup de baguette magique. En revanche, ce vent ne nous lâche pas et ce, depuis 6, 7 jours. Quand les locaux nous disent que cela fait 2 mois que ça dure, cela ne me donne pas l'envie d'habiter ici. De plus, de petits villages, peu de commerces, il faut faire des kms pour se ravitailler. Depuis bientôt 9 mois que je marche sur la France, je me dis que finalement.... Dans l'Ain, on est bien !
Dimanche ? J'ai dis dimanche ? Le petit trait rouge de ma carte a bien commencé sa remontée.
Dimanche 28 avril : 267 jours de marche, reste 78 jours. 5950 kms, reste 1450. 76000m de dénivelé soit 76kms. Encore une semaine sans pluie.
Le pont à Lagrasse qui enjambe l'Orbieu.
Les halles au centre de Lagrasse.
Mauricette en pleine ascension, il vous manque le vent.
Les ruines du prieuré de St Michel de Nahuze.
Il est 11h45, on quitte le GR36 qu'on a suivi 5 jours. Voici maintenant le GR77.
Paysage du jour
