Mercredi 2 janvier : 151ème étape : Treglonou - Portsall.
Il fait plus froid ce matin, le soleil ne veut toujours pas percer le plafond nuageux mais la pluie non plus alors tout va bien. Légère petite brise histoire de rappeler qu'on est en Bretagne. A propos de Bretagne, quand on marche sur un chemin dans un bois qui longe l'Aber, on a pas l'impression d'être en Bretagne. Seul la mer, les rochers ou îlots qui s'étalent dans cette immensité d'eau le rappelle, parfois je me le dis "je suis au bout de la Bretagne"Seul ma carte le soir qui avance son petit trait rouge me confirme que je suis bien là .
Ce matin je longe l'Aber Benoît, un sentier tapis de feuilles mortes très agréable à marcher, c'est mon tapis rouge qui se déroule sur mon passage, quel honneur, je marche fièrement. Au détour d'un virage, j'aperçois déjà St Pabu à 1km de moi, pourtant il me faudra contourner l'Aber pour atteindre le village deux heures plus tard.
Christine est venue à ma rencontre et dans le même temps c'est Jeannine qui vient faire un bout de chemin avec nous, elle est responsable d'un club de marche. Merci Jeannine, très agréable rencontre.
Étape Portsall. Au port on découvre l'ancre de L'Amoco Cadiz qui a échoué ici au printemps 1978, déversant son pétrole sur tout le littoral de ce bout de Bretagne. Elle gît au fond de l'eau tout proche du port. Cela reste dans toutes les mémoires, événement dramatique, beaucoup pleuraient de voir cette belle côte souillée de pétrole. Pour la petite histoire, j'étais à l'armée, notre régiment devait venir aider au nettoyage mais finalement ce n'est pas le notre qui a été retenu, sinon j'aurais été là il y a 40 ans. Il a fallu un an avant que les plages retrouvent leurs beauté. On me dit aussi que les oiseaux ont plus souffert que les poissons. L'Amoco est dans toutes les mémoires, même dans les nôtres loin de l'océan.
Belle image de ce port de Portsall
Christine puis Jeannine m'ont rejoint sur le parcours.
Sur mon chemin une petite chapelle.
Voilà St Pabu tout proche, pourtant il me faudra deux heures pour l'atteindre.
Une autre manière d'élever les moules sur des cordes suspendues retenues par des bouées
Sur le port de Portsall, juste derriere moi, l'Amoco Cadiz git au fond de l'eau.
Sur le port, l'ancre de L'Amoco rappelle cet événement tragique.