Vendredi 31 août : 28ème étape : Pas de soleil, pas de pluie avant l'arrivée alors aujourd'hui je vais flâner. Pourquoi ? Il n'y a pas de bois, je vais pouvoir vous décrire ce qui m'entoure. Les jambes et pieds semblent se débrouiller tout seul alors place aux yeux. Que vois-je ? Des villages qui perdent leurs commerces mais néanmoins vivent. Les maisons sont habitées, belles, les gens n'hésitent pas à mettre de la couleur sur leurs façades, rouge vif, bleu, vert pâle. Sur le plateau qui s'étend très loin, un peu vallonné, d'immenses champs cultivés presque à perte de vue, de temps à autre en plein champ des blockhaus rappellent les événements tragiques de guerre. Le ciel nuageux mais laissant entrevoir le soleil qui tente de percer le voile. Au loin dans la ligne d'horizon un champ d'éoliennes, derrière les sommets Alsacien et Vosgien semblent me dire au revoir. Au milieu du plateau, une monstrueuse ferme avec 8 bâtiments, des fondations en préparent un nouveau. Combien de têtes de bétail ? Pas compter mais 500 ne me parait pas exagéré.
Dans le village de Gros Rederching, une mamie sur le pas de sa porte me crie "Vous allez ou comme ça ?" "Je fais le tour de la France" "Houlalalalalala !" Je n'ai pas compté le nombre de "la" "Mondieu mondieu mondieu mondieu" Pas compter le nombre de mondieu non plus. "Mais vous en avez pour combien de temps ?" "1 an" "1 an ???????" Pas compter le nombre de point d'interrogation. Puis quant on se quitte, je l'entend dans le couloir "Marie ! Marie ! Tu sais pas ce que je viens de voir..." Je souris. Mon périple impressionne et moi les réactions m'impressionne aussi. Je prend conscience du côté hors norme de mon aventure et pousse à aller au bout. Mais de quoi sera fait demain. Le passé est écrit mais devant la page blanche attend ses couleurs. Parfois cela entraîne chez moi de petits coups d'émotions. Oh! Le mot larme je préfère le garder pour les malheurs, celles du bonheur je préfère l'appeler "le flou artistique devant les yeux"
A Wiesviller, une réplique de la grotte de lourdes (photo 1) Ce sera ma pause matin. Un nouveau plateau me fait passer au pieds des éoliennes. Puis j'arrive à la piste cyclable qui longe le canal de la Sarre (photo 2) et va m'emmener à Sarreguemines. Tiens! Je réalise seulement que Sarreguemines commence par "sarre" Surement lié à la rivière. Ce fut une bellejournée.
La réplique de la grotte de Lourdes. Moment de réflexion dans une matinée sereine
Le canal de la sarre et sa piste cyclable que je vais suivre 1h30.