C'est comme ça qu'ils parlent de la course Paris-Roubaix l'enfer des pavés du Nord. Et bien nous c'était le bruit. Nous étions pour cette nuit sur la place de la mairie, la départementale qui passe devant est pavée. Le bruit des pneus qui roulent dessus est assourdissant et ricoche contre les murs de la rue, nous renvoie le son multiplié par deux. Ce fut l'enfer dans le camping car. Mauvaise nuit mais je pars serein à 8h30 ce matin, l'appel de la mer et en plus grand ciel bleu. Les seuls nuages sont les traits des avions qui crachent leur venin et Dieu sait s'il y en a ici. Beaucoup trop de route sur le GR5A mais bien balisé. Attiré comme un aimant je pars à la conquête de la mer. Il me semble que la ligne d'horizon s'étale, que le ciel la-bas au loin est différent, la mer c'est sur, pourtant ici les cultures continuent, maïs, choux, patates. Les maisons sont toujours de briques comme en France mais pas forcément rouge. Les bâtiments sont carrés stricts. Je désire manger à Izenberge, le village est sympa mais pas d'espace pour s'installer. Je ne comprends pas que les communes n'aient pas plus de jugeote que çà . Il y a suffisamment de place pour aménager des petits coins d'accueil ne serais-ce que pour les populations locales qui auraient envie de papoter entre voisins. Quant à moi je vais manger dans le cimetière parterre contre l'église. Ce soir à Houtem point de place, le village est en travaux. C'est une ferme qui nous offre un petit coin pour poser le camping car. Merci. Demain grand jour, la mer du Nord. Je vais vous faire vivre ça en différé. Je vais écrire en marchant ce que je vois, entends et ressens.
Dans un petit parc un lama vient me saluer.
Celui la me parait moins sympa. On dirait un blanc bleu Belge croisé avec un holstein.