Lundi 1er juillet : 331ème étape : Izieu – lac d'Ambléon.
Et hop ! Encore un orage de grêle hier soir. Mais cela a eu pour but de rafraîchir l'atmosphère, c'est plus respirable. Le but du jour, partir d Izieu pour aller jusqu'au lac d'Ambléon. Pour commencer, chemins et petites routes, paysages vallonnés, de petits villages, Crozet, Veyrin, Conzieu. C'est de là que la vraie grimpette commence. Un chemin étroit, escarpé, un peu fouillis, j'atteindrais les hauteurs sur la montagne de Tentanet. Mais là, l'entretien du chemin laisse plus qu'à désirer. Un véritable capharnaum de branches, d'herbes hautes, de fleurs, parfois je ne vois même plus Le chemin, pas le top ! Légère descente pour repartir dans une nouvelle ascension dans les bois mais cette fois plus aérée. La journée fera 700m de dénivelé, sans aucun doute la dernière grosse montée de toute l'aventure. Bernard est déjà sur place au lac, on voit quelques baigneurs. On tentera un plouf dans l'aprem.
Hier, nous avons pris le temps de visiter la maison d'Izieu. Des enfants juifs étaient cachés là pendant la guerre. Comment les Allemands l'ont su ? Trahison , dénonciation, la gestapo est arrivé le 6 avril 44, embarquera 44 enfants et 7 adultes, ils ne reviendront jamais. Puisse cette flamme du souvenir ne jamais s’éteindre, soyons vigilant dans notre monde actuel.
Anecdote amusante. On devait faire un Skype avec l’école, mais ça capte très mal la-haut. Une première question d'un élève « Combien de chauffeurs j'ai eu pour le camping car »
J'entends la question, ils n'entendent pas la réponse. 16 chauffeurs, je répète inlassablement 16 chauffeurs, 16, vous entendez 16. J'ai la tablette à la main, le portable dans l'autre, je me déplace. Il y a plein de monde autour du lac, les baigneurs se retournent, me regardent avec appréhension. 16, 16 chauffeurs, vous entendez ? Non ça ne capte pas. Au bout de 5mn on décide de repousser le skype à jeudi. Je me dirige donc vers le camping car, je vois tous le groupe de baigneurs qui se dirige vers moi inquiet. On va comprendre très vite. Il est interdit de se baigner dans le lac, les jeunes croyaient que j’étais de la police et que je parlais des voitures garées et que je filmais avec ma tablette pour les interpeler. Je les ai rassuré très vite en leur expliquant mon aventure. Ils sont repartit soulagés et me souhaitent bonne chance pour la fin de ce tour de France. Très drôle, à 7 jours de l’arrivée, voila encore une anecdote à accrocher au mur des souvenirs.
Il faut arriver dans l'Ain pour que ça ne capte pas. Pas grave, photo demain.