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Photo du rédacteurPhilippePin

J-32 : IL ETAIT UNE FOIS LA RANDONNEE…

J’ai 10 ans, assis sur le rebord du pont qui enjambe la Vallière, petite rivière qui passe juste en dessous de la maison. Je suis avec un de mes grands frères je crois. On parle de l’eau, de la mer. Moi, je voudrais bien y aller à la mer, mais je ne connais pas la route. Mon frère va alors me dire, « Si tu suis la Vallière, elle se jette dans la Reyssouze puis la Reyssouze dans la Saône, qui, elle, se jette dans le Rhône, et lui se jette dans la mer ». Ouaouh !! Ce fut comme une révélation dans ma petite tête d’enfant, en suivant l’eau qui passe sous ce pont, je pourrais rejoindre la mer. Un jour, j’irais à la mer. Bon ! Dire que cette anecdote m’incita à partir à pied à la mer, non bien sur ! Pas simple de suivre un cours d’eau. Mais néanmoins, il y a quelque chose qui se passe en moi en regardant partir l’eau dans le méandre de la rivière. Partir. Aller voir ce qui se passe derrière le virage, derrière la ligne d’horizon. L’aventurier s’ouvre sur le Monde ! Cela fait parti des gènes de l’humain d’aller voir ailleurs et chez moi, ce matin là, le regard perdu vers l’infini, le désir irrésistible de partir, ou ? Je ne sais pas. Quand ? Attendre l’homme qui va s’éveiller en moi.

Pour préparer le terrain, il y aura bien ces petites randos des camps MRJC en Chartreuse, j’avais 14 ans. Oh ! Je ne garde pas vraiment un grand souvenir de la marche proprement dite, en revanche il y avait quand même le plaisir de l’avoir fait lorsqu’on arrivait au sommet, notamment du Granier. Un point de vue, une altitude jamais atteinte pour de petits ados Bressan.

Puis ! A 22 ans en 1980, avec trois amis de la commune, Patrick, Christian, Noël, on décide de faire le tour du Mt Blanc. C’était un sacré challenge pour nous, alors que nous n’étions pas vraiment initiés à ce genre d’exercice. L’aventure c’est bien déroulée malgré une bêtise dans le Brévent qui aurait pu mal finir.

Puis avec Patrick, viendra le tour du Queyras en 81 et l’Oisans en 82. Deux belles régions des Alpes du Sud à la fois proche et si différente. Le Queyras me permettra d’atteindre mon plus haut sommet encore aujourd’hui, le Pain de Sucre à 3208 m. L’inspiration pour de plus grandes aventures n’est plus très loin……..A demain !


Christian, Patrick, Moi, Noël et un Belge dans notre tour du Mt Blanc (1980)

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