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100 JOURS AVANT MON 14 JUILLET.

Ça c'est de la pluie ! Pas une seconde de pause, toute la nuit le rythme du clapotis de l'eau sur le toit du camping-car et ce matin ce n'est pas fini, sans cesse le flot se déverse sur la nature qui soit dit en passant en a bien besoin. Je suis au camping de bagnere au bord de l'Adour, Oh ! Pas de débordement mais elle dévale cette légère pente comme pressée de rejoindre la mer. Que fais-je ? Ma boucle fait 3h30 de marche, ils annoncent à peine meilleur dans les heures à venir, je vais suivre l'évolution, peut-être manger à 11h30 et partir à midi si tout va bien. En attendant j'étudie les parcours suivants, un peu de ménage, de lecture, de jeux sur la tablette, et aussi de tourner un peu en rond, je tente l'occupation mais seul c'est un peu tristounet. Bref ! Je fais avec. Mon seul petit plaisir du jour est de savoir qu'aujourd'hui il ne me reste plus que 100 jours à marcher, plus je m'approche de la fin, plus j'ai envie d'en finir. Le défi est de taille, fier d'en être arrivé là, heureux de l'avoir fait et d'avoir ce reste de force pour le finir. Le temps passe vite, j'en oublie presque que j'ai bientôt fait les trois quarts de la France. Il me faut regarder ma carte pour me dire, ah oui ! Je suis bien passé là ! Dans les Vosges, oui j'ai vu la mer du Nord, les migrants à Gravelines, je me rappelle des soucis de la Baie de Somme, les plages du débarquement, le Cotentin, la Bretagne, la Vendée, les lignes droites des Landes. Oui tout ça je l'ai bien fait. Cette aventure je la dois à cette force qui est en moi, qui ne me lâche pas même dans l'adversité, je la dois aussi à ma chère Christine qui a accepté ce défi, mon absence d'un an et ce soutien permanent, elle qui est venue 4 fois dans les endroits les plus éloignés parce que je n'avais pas de chauffeur, et aussi bien sûr pour le plaisir d'être ensemble de petits moments. 11h, accalmie, je mange maintenant. Il est 11h30 lorsque j'attaque le chemin, celui-ci est d'abord agréable avec ce parcours aménagé facile pour les talons aiguilles, un peu inquiet pour la suite je dois monter à 880 m et j'aperçois la neige sur la colline, en plus vous savez comment ils ont appelé ce parcours ? "L'allée dramatique" Non mais ! Hein ! Pas rassurant du tout. Bref ! Non ce fut simple un peu glissant sur les pierres humides mais pas de neige là-haut. Les paysages au loin toujours, la Vierge au col du Bédat, la descente en lacets sur bagnere. Ce soir bagnere est l étape normale, demain c'est Escaladieu. Etant seul, je ferai une boucle dans la direction par le GR 78 et retour par un sentier et route de gerde.

Ce soir cinéma, pas grand choix dans la programmation mais c'est histoire de casser ce moment solitaire.


Les paysages du jour



Le chemin aménagé au départ. On peut voir la balise du GR78 sur l'arbre.


La vierge vers le col du Bedat.


Bagnère dans l'ascention du col.


L'église de Bagnere à l'arrivée, pas suffisamment de recul pour prendre l'ensemble, manque la tour finale.

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