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TEMPÊTE EN MORBIHAN

Dernière mise à jour : 11 févr. 2019

Ok c'est la nuit, ok on est au chaud sous la couette, mais c'est quand même impressionnant. Les rafales de vent atteignent peut être les 100 kms/h. Un grondement qui arrive de très loin, on l'entend et dans un souffle puissant secoue le camping car. On est pourtant un peu abrité mais ce n'est pas rassurant. Les futures rafales vont-elles s'amplifier ? Sommes nous en sécurité ? La pluie s'abat avec violence, fouette la cloison. Parfois les rafales passent à côté sur les bateaux du port, là, c'est un sifflement sur les mâts et au moment où on l'attend le moins, secoue à nouveau le véhicule. C'est incessant, angoissant. Un petit claquement, une branchette projetée sur la carrosserie. On a l'impression que ça s'arrête et le souffle arrive de très loin, le temps de compter jusqu'à 3 et hop ! C'est pour nous, très puissant. 2, peut être 3 heures pénibles, le bruit de la rafale n'est jamais le même suivant ça puissance.

Le petit matin, c'est plus calme, la pluie présente mais ça se dégage, je vais pouvoir partir. Non ! A 9h le ciel se charge à grande vitesse, le vent secoue tout ce qui l'entoure, je retarde le départ. Le Morbihan dont j'annoncais la fin hier par erreur, reste encore avec moi tout le jour. Du 1er au dernier jour il m'aura offert l'eau que ce soit du ciel ou sur le sentier et achève le passage par un bouquet final de tempête. Les chemins doivent être inondés, heureusement le circuit fait beaucoup de petites routes jusqu'à Penestin. Ayant de l'avance, je ne ferais que ces 11kms aujourd'hui, enfin ! Si je peux partir !!! Tiens ! Le soleil revient mais dans 3mn peut être une nouvelle tempête, peut être pas ? C'est l'ignorance de ce milieu hostile, inconnu pour le petit Bressan que je suis. L'angoisse, elle ne peut être rationnelle puisqu'on a pas tous les éléments pour juger. Et comme disait Marie-Claire hier, quand il y a une tempête, ici on est les premiers servit.

Je pars dans une éclaircie il est 10h. Je tente un sentier, il est inondé mais je peux passer sur le talus. Le deuxième impossible, je garderais la route. Je vais recevoir une radée à chapelle de la Salette qui me servira à peine d'abris contre le mur. Puis à l'entrée de Penestin, de la grêle, ça claque sur la capuche mais pas de danger ils sont tout petits.

Je verrais vite fait l'embouchure de la Vilaine, Bruno prendra en photo la pointe de Cofrenau à Penestin avec ses couleurs magiques.

Nous sommes dimanche, sur la carte, l'amorce de la descente vers le sud de mon petit trait rouge.


Dimanche 10 février : 190 jours de marche, reste 155. 4270 kms de parcouru, reste 3130. 50550m de dénivelé soit plus de 50kms.

Si je n'ai que 3% de pluie depuis le départ, en revanche rien que pour le Morbihan je suis à 22%.


L'embouchure de la Vilaine dans une magnifique éclaircie


Penestin et ses moules de Bouchots


La pointe de Cofrenau. (Photo Bruno)

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