17h hier soir : Non loin de la plage, un joli viaduc allait nous servir de refuge pour la nuit mais impossible de mettre l'arrière du camping car face au vent. Les bourrasques de plus de 50 kms/h secouent notre habitacle. Pour la nuit ils annoncent le double. Notre décision est prise, fuir cet endroit.
20h : Nous reprenons la route pour rentrer dans Erquy, la place de l'école semble le bon endroit. Bon choix, la nuit fut violente, les bourrasques de 100 kms/h secouent le camping car même par l'arrière. Le souffle du dragon veut faire peur aux petits Bressans que nous somme, ils y arrivent presque.
8h ce matin : Devant la force du vent qui continue et des pluies intermittentes, Je reporte le départ.
9h : Pas d'amélioration, soit je zappe l'étape soit je reporte, j'ai 6 jours d'avance.
9h30 : Je sors dehors, un gars avec son chien, on discute. Hier soir il était inquiet pour nous de voir le camping car proche des arbres. Il est important d'écouter les avis des locaux, eux savent les dangers. Il me dit que se sera comme ça tout le jour, j'hésite à partir mais lui me le conseille "Vous devriez y aller ça doit être beau !"
10h : Je ne sais quel courage me pousse mais je suis parti. La mer crache son écume blanche inlassablement, s'éclate contre les rochers, le vent pousse, retient, puis repousse, pas facile à marcher. Une bourrasque vous déporte sur la gauche du chemin, on résiste et la bourrasque s'arrête d'un coup vous propulsant sur la droite du chemin, je titube avec zéro gramme d'alcool. Les buissons qui longent le chemin s'inclinent devant moi. S'inclinent-ils sur mon courage ou me disent-ils "Hé petit bonhomme, tu ne connais pas la Bretagne, tiens prend ça!" Et vlan, une branchette me tape sur la tête. La descente sur la plage est pire, exposé plein vent, il m'arrive de faire du surplace, c'est impressionnant. Quel est donc la vitesse de ce vent ? Je suis entre admiration de puissance et inquiétude, je fatigue plus vite. Très heureux d'arriver au camping car à midi. Les paysages ? Pas l'objectif du jour, concentré sur la marche, seul les vagues fougueuse seront le clou du jour.
L'après-midi rebelote, même vent mais le soleil plus présent. Fatiguant ! Sur les hauteurs, Je vais néanmoins avoir de somptueux points de vue, ces pointes qui vont mourir dans cet océan d'écume, c'est très beau.
Dimanche 9 décembre l'heure du bilan et de voir la carte et son petit trait rouge.
Dimanche 9 décembre : 127ème étape, reste 223 jours : 2910 kms, reste 4490 : 39000 m de dénivelé : 654 h de marche et le compteur pluie est passé à 15h.
Ces vagues poussées par le vent.
Les vagues font un paysage lunaire.
Toujours impressionné par la force des éléments.
Des vagues arrivent avec beaucoup de force.
Les oiseaux semblent bien indifférents à la tempête
Le port de Dahouet commune de Pleneuf Val-André
Voilà le magnifique paysage de l'après midi. C'est très beau, on ne s'en lasse pas.